Tyger Tyger - Francesca Bianchi

Le titre est l‘incipit d‘un chef-d‘œuvre de poésie, The Tyger de William Blake.

Tyger Tyger, brûlant de mille feux,

Dans les forêts de la nuit;

Quelle main immortelle ou les yeux,

Pourrait encadrer ta symétrie effrayante ?

Dans cette composition, j‘ai recherché l‘équilibre parfait entre deux éléments opposés et l‘expression de leur contraposition qui s‘oppose.

J‘avais en tête une condition post-apocalyptique, où les traces d‘une civilisation hautement sophistiquée et raffinée ont survécu dans l‘état sombre et effrayant d‘un monde effondré et déstructuré.

Le Tyger de Blake incarne les deux qualités que je voulais dépeindre : sublime et irrésistiblement attirant d‘un côté et terrible et effrayant de l‘autre.

La « symétrie effrayante » - un caractère attribué au tigre par W Blake - représente bien cette opposition de la belle perfection et de la terreur.

Le parfum est construit autour d‘un accord de fleurs blanches narcotiques aux facettes fruitées douces, qui comprend également un absolu de tubéreuse - telle une prima donna, protagoniste d‘une pièce dramatique, elle est le plus bel exemple d‘une civilisation raffinée d‘un monde révolu ; en opposition à cela, les notes de fond présentent différents types de bois, avec des qualités brûlées et coriaces, faisant référence à un scénario post-apocalyptique de destruction, de mystère et d‘obscurité.

Le résultat de ces parties - qui ne fonctionneraient pas individuellement - est un parfum pétillant et discordant qui me procure une émotion excitante d‘une sophistication hautement dramatique - le genre de sentiment contrasté que tout ce qui est attrayant suscite en moi.